Murano | L’Eldorado de l’Artisanat Verrier

L’idéal est d’y accéder en vaporetto. Située à 2 km à peine de la cité vénitienne, Murano est par définition l’île italienne la plus proche de Venise et la plus connue des touristes avec l’île de Burano. L’art qui s’y développe depuis des siècles en fait un véritable paradis de l’artisanat verrier et du verre pour bijou. Voici donc un site incontournable pour tous les passionnés de verre soufflé. Alors comment s’est imposé ce verre extraordinaire aux yeux du monde jusqu’à en devenir le célèbre « verre de Murano » ? Comment le reconnaître ? Est-il possible de se procurer du verre de Murano pas cher et pour autant authentique ? C’est ce que nous allons découvrir en commençant par retracer les origines de ce verre hors du commun. Une matière exceptionnelle à retrouver sous forme de perles pour bracelet ou collier et créer sans difficulté des bijoux de Murano féériques.

Les débuts du verre vénitien

Effacez de votre esprit l’idée que les fours vénitiens tournaient pour la fabrication d’un verre qui se voulait artistique et décoratif. Nous sommes au Xe et XIe siècle, et les documents de l’époque mentionnent un artisanat local, destiné principalement à la confection d’objets du quotidien, comme des verres à boire ou des fioles.

Pour que le verre soufflé commence à être perçu tel un art, il faudra attendre le XIIIe siècle et la Mariegola. Un règlement qui régissait les droits et les devoirs relatifs aux arts et métiers de la cité vénitienne et donc à l’art de la transformation du verre. Mais déjà, les maîtres verriers se permettaient de petites innovations techniques comme :

• l’introduction de morise (sorte de cordon de verre ondulé, pincé et appliqué pour orner le verre) ;
• l’ajout de pigments lors de la fabrication du verre et de peintures à l’émail.

Des fantaisies à l’origine d’un réveil artistique qui n’allait cesser de repousser les limites de la créativité.

Murano | Pourquoi l’île est devenue le symbole de l’art verrier

Des fours partout dans Venise 

De la place San Marco à l’église de La Madonna Dell’Orto, en passant par le Palais des Doges et le pont des Soupirs, les ateliers verriers étaient vraiment nombreux dans la cité. Chacun d’eux comportant un four proche des habitations. Les incendies étant légion et plus que dévastateurs, il fallait impérativement remédier au désastre.

Située à 2 km à peine de Venise la Sérenissime, l’île de Murano est apparue comme l’endroit parfait pour accueillir les souffleurs de verre de Venise devenus trop menaçants pour la population. Par ailleurs, suscitant de plus en plus la curiosité des pays voisins et craignant que leurs techniques ne soient imitées, Murano s’avéra être l’emplacement idéal pour travailler loin des regards.

C’est ainsi que dès 1295, le Maggior Consiglio décréta que tous les ateliers verriers devaient être transférés sur l’île. Dès lors, ce petit territoire de 1,17 m² seulement devint le lieu de prédilection du verre vénitien.

Le saviez-vous ?

L’île de Murano est également célèbre pour ses jardins toujours présents. En revanche, elle détenait aussi de merveilleux palais qui n’ont pas résisté à l’occupation de Venise en 1797. Napoléon Bonaparte était alors commandant en chef de l’armée d’Italie réduisant à néant la plupart d’entre eux.

C’est de ces palais appartenant à la noblesse italienne que nous vient le mot « casino ». En effet, chacune de ces belles demeures possédait un « casin » : lieu dédié d’abord au plaisir et au divertissement, puis aux jeux d’argent.

Comment se fabrique le Verre de Murano ?

Une technique ancestrale bien gardée

Admirées par de nombreux souverains de passage à Venise, les productions étaient rapportées vers l’Europe entière. Jusqu’à Constantinople, tout le monde avait apprécié ou entendu parler du verre de Murano. Suscitant énormément de convoitises, le sénat vénitien dut prendre un arrêté. C’est ainsi que dès 1275, il fut non seulement interdit d’expédier les matières qui servaient à sa fabrication, mais également d’exporter du verre brut ou du verre cassé.

Un trésor inestimable

Au XVIIIe siècle, époque de son apogée, les formules pour concevoir le verre vénitien valaient de l’or et les trahisons devenaient affaire d’État. Les hautes instances allèrent d’ailleurs jusqu’à envoyer des agents en France afin de tuer les ouvriers déserteurs, débauchés par Louis XIV et qui refusaient de revenir à Murano. Aujourd’hui encore les recettes verrières sont jalousement gardées et se transmettent de père en fils.

Une fabrication manuelle

La poudre de verre monte à une température de 1300 °C à l’intérieur du four et se transforme en une pâte qui devient liquide à 1500 °C. Une fois que la matière est molle, le souffleur recueille une boule de verre en fusion. Ensuite, c’est un tour de magie qui s’opère devant des yeux ébahis alliant :

• Force et résistance.

Après avoir cueilli avec sa canne creuse le verre en fusion, le maître verrier doit souffler dedans pour donner naissance à la forme. Il doit aussi la faire tourner en permanence afin de répartir la matière de façon homogène.

• Dextérité.

Les objets sont travaillés à l’aide d’une autre canne pleine (le pontil) pour les étirer ou les évaser. Le verre étant réchauffé autant de fois qu’il le faut pour le modeler.

• Précision.

Des années sont nécessaires à tout bon artisan verrier pour se servir des pinces, fers et ciseaux. Une expérience indispensable pour identifier, où, quand et comment cintrer et ouvrir la matière.

• Gestes chronométrés.

En refroidissant, la boule de silice recommence à se solidifier et à redevenir cassante. Il faut faire vite pour intervenir. Quitte à réitérer jusqu’à obtenir l’effet escompté.

• Endurance.

Le temps de fabrication d’un vase ou d’une carafe peut prendre une heure et dépend de la complexité de l’œuvre. Mais, ce sont parfois des jours et même des semaines qui attendent le professionnel pour confectionner un par un les éléments d’un lustre Murano authentique.

Les plus grands succès du verre de Murano

Le cristal vénitien

Il nait au XVe siècle grâce à Angelo Barovier, artiste passionné de science qui met au point le processus alchimique d’un verre extrêmement pur, semblable au cristal par sa transparence. Appelé « verre cristallin », il fut nommé par la suite « cristal de Venise ».

Les verres colorés de Murano

Le cristal vénitien fut une énorme découverte. Néanmoins, elle ne fit pas beaucoup d’ombrage à la spécialité de Murano : la production de verres divinement colorés.

Les incrustations d’or et d’émaux

Fin de XVe siècle, le « siècle d’or » donne lieu à de splendides créations. Inspirées directement des sculpteurs et peintres vénitiens, elles se composent d’émaux et d’incrustations de feuilles d’or. Un art que l’on retrouve toujours aujourd’hui dans les plus belles perles en verre de Murano.

Les filigranes en spirale et à résille

Ces deux nouvelles techniques ont pour beaucoup participé à la notoriété de Murano en Europe. Mises au point au XVIe siècle, les filigranes a retortoli et a reticello passionnent le monde de l’aristocratie et font sensation.

Le verre aventuriné

Ce verre à l’aspect pailleté est né de manière tout à fait fortuite au XVIIIe siècle lorsqu’un maître verrier fit tomber accidentellement de la limaille de cuivre dans du cristal en fusion. C’est ainsi que la pierre gemme aventurine aurait hérité de son nom, compte tenu de sa forte ressemblance.

Un Artisanat verrier riche d’innovations et d’alchimie

Les mélanges de verre et de métaux

Les connaissances n’étant pas ce qu’elles sont aujourd’hui, il en fallait de la créativité et de l’intrépidité pour brûler des sels d’étain et de titane afin d’agrémenter le verre de finissions irisées. Tout comme pour incruster de minuscules cristaux de cuivre dans la matière pour lui conférer un aspect pailleté d’or et créer le verre aventuriné.

Le saviez-vous ?

Les objets en verre de Murano étaient tellement fascinants qu’ils ont longtemps conservé au cours de l’histoire un statut magique. On les disait capables de neutraliser le poison.

L’audace des artisans verriers de Murano

Vase, lustre en verre aux formes époustouflantes et perles de couleurs vives et raffinées, les références artistiques ne manquent pas lorsque l’on prononce le nom de Murano. Un artisanat verrier qui n’aurait pas son pareil si ces Vénitiens n’avaient pas joué aux « apprentis sorciers ».

Ils ont pensé à utiliser les oxydes de métaux. Ils ont fait preuve d’une ingéniosité incroyable. Entre compréhension scientifique et audace, les artisans verriers de Murano nous ont offert pendant des siècles et nous proposent encore des créations artistiques sans précédent.

Des Perles Murano uniques pour des bijoux féériques

Le monde de la magie de Murano s’ouvre aussi aux petits objets pour notre plus grand bonheur. Car, lorsque l’on ne peut pas s’offrir une carafe ou un lustre en verre de Murano, il est en revanche très facile de se faire plaisir avec de magnifiques bijoux en perles. Boucles d’oreilles, bracelet ou collier en verre de Murano, en le faisant soi-même, c’est encore plus gratifiant.

Verre de Murano pas cher : c’est possible ?

Se méfier des nombreuses imitations

Malheureusement, qui dit succès dit souvent contrefaçon. Pour savoir si le verre est bien en provenance de l’île de la lagune, choisissez bien votre fournisseur. Car, il existe une différence entre verre de Murano pas cher et verre de Murano pas cher du tout ! Pour un achat en ligne et des perles en verre de Murano authentiques à un prix raisonnable, vous pourrez toujours passer commande chez i-Perles. En tant que spécialistes des perles d’exception à petits prix, nous vous garantissons leur provenance.

Les principaux points à vérifier avant achat

Pour éviter ce commerce frauduleux, dites-vous que travailler du verre à la main laisse forcément des petites imperfections sur un produit fini. De minuscules détails comme une légère asymétrie, la présence d’une petite bulle ou le poids du verre par exemple. En achetant des pièces d’envergure, un certificat d’authenticité est indispensable pour vous assurer que votre œuvre d’art provient bien de Murano.

Fabrication de bijoux en perles de Murano authentiques

Faites-vous plaisir et confectionnez vous-même vos bijoux en perles de Murano ! Un bonheur abordable qui — dans un premier temps —, vous coûtera moins cher qu’un billet aller-retour à Venise et à Murano.

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À bientôt pour un prochain article !